Soutien à l’ACAB party

Hier à 18h, Jean-Luc Moudenc et son équipe ont participé à une attaque contre la liberté d’expression et de réunion des toulousain·es.

La cible annoncée ? La tenue d’une conférence sur l’abolition de la police à La Chapelle, lors de l’ACAB party du 13/12. La soirée s’est terminée à 18h par un arrêté municipal déposé le jour même soulignant un outrage aux institutions républicaines et un potentiel trouble à l’ordre public dû à de « vives réactions quant à son organisation », réactions venant en réalité de la mairie et de la bolloré-sphère.

Comme toute la bourgeoisie, ces forces du conservatisme et chantres de l’autorité sont toujours émues de la moindre impertinence envers les garants de leur pouvoir, plutôt que des très nombreuses victimes de ces derniers.

La mairie est en guerre ouverte depuis des années avec La Chapelle, lieu autogéré et espace de rencontre entre militant·es toulousain·es.

La Chapelle a récolté les fonds pour un rachat du lieu, rachat promis par la mairie. Celle-ci a fait machine arrière il y a plusieurs semaines.

C’est une censure politique assumée. L’arrêté et la communication de l’équipe municipale sont tous deux essentiellement consacrés à la condamnation morale de la conférence.

Les risques de heurts et d’affrontements sont uniquement soulevés par nécessité légale à l’interdiction de l’évènement.

Après tout, nous ne sommes pas surpris de la part d’une mairie qui, à l’approche des municipales, utilise sa police comme un argument électoral.

Tout argument est bon pour détourner l’attention des petits troubles judiciaires du maire.

Ce même maire qui réagit d’ailleurs toujours complaisamment aux sirènes de l’extrême droite, annulant la lecture de contes pour enfants par des drags queens à la médiathèque José Cabanis en 2023 après une pétition de la fange réactionnaire.

Ce même maire qui en début d’année, après avoir interdit par un arrêté municipal similaire la conférence du groupe d’extrême-droite Némésis, avait fait des pieds et des mains pour les reloger discrètement. Il y a des conférences qui plaisent plus au maire que d’autres.

Ce maire qui, après la destruction du Bleu-bleu en 2020 et la fermeture du Mix’art Myris en 2021, menace clairement le devenir d’un des derniers lieu alternatif de Toulouse.

Ces lieux d’expérimentation, de contrepouvoir, de vie militante sont vus comme des menaces à l’ordre établi.

Il adviendra alors à toutes et à tous de constater ce qu’est Moudenc. Un politicien fascisant qui se soumet aux paniques morales poussées par l’extrême droite en vue de préparer sa réélection, criminalisant par ses actes toute opposition aux institutions bourgeoises et autoritaires.